Six jours après les primaires démocrates pour la mairie de New York, Bill Thompson a jeté l'éponge lundi et apporté son soutien à son adversaire Bill de Blasio, qui sera donc opposé au républicain Joe Lhota le 5 novembre.

M. de Blasio, le plus à gauche des candidats démocrates, était arrivé en tête avec 40,3 % des votes mardi dernier, mais M. Thompson (26,2 %) avait refusé de s'incliner, soulignant que tous les votes n'avaient pas été comptés.

Dans une conférence de presse lundi, en présence de M. de Blasio et du gouverneur démocrate Andrew Cuomo, il a encore souligné que des «dizaines de milliers de votes» restaient à compter et que c'était «une honte». Mais il a annoncé qu'il se rangeait derrière Bill de Blasio, le médiateur de la ville, expliquant qu'ils voulaient tous les deux «faire avancer la ville dans la même direction».

«Je suis fier de lui apporter mon soutien total», a-t-il ajouté.

M. Thompson, battu il y a quatre ans par Michael Bloomberg, espérait que le compte final des voix fasse passer Bill de Blasio en dessous du seuil de 40 % - ce qui aurait nécessité un deuxième tour pour les primaires démocrates le 1er octobre.

Le comptage des votes des machines à voter s'est poursuivi tout le week-end et devait se terminer lundi. Mais il restait encore des bulletins papier à compter. Selon certains commentateurs, même si M. Thompson, un démocrate centriste de 60 ans, avait réussi à arracher un second tour, il était très improbable qu'il l'emporte, vu l'avance de M. de Blasio.

Celui-ci s'est dit lundi «profondément honoré» du soutien de M. Thompson. «C'est très important pour moi de voir que nous allons travailler en partenariat, pour le bien de New York», a-t-il déclaré.

M. de Blasio, 52 ans, sera opposé le 5 novembre au républicain Joe Lhota, 58 ans, ancien président de la MTA, l'administration des transports new-yorkais, qui a remporté la primaire républicaine le 10 septembre, avec 52,5 % des voix.

Mais New York est très majoritairement démocrate - elle avait voté à 81 % pour Barack Obama en 2008 - et, sauf surprise, M. de Blasio, qui avait percé très tardivement dans les sondages en se positionnant comme l'«anti-Bloomberg», semble bien placé pour devenir le prochain maire de la ville.

Le maire Michael Bloomberg quittera ses fonctions le 31 décembre, après trois mandats. Il n'avait pas le droit de se représenter.