Une adolescente de 12 ans s'est suicidée après qu'elle eut été intimidée en ligne par une dizaine de filles, et un shérif a indiqué jeudi qu'il étudiait la possibilité de déposer des accusations en vertu de la nouvelle loi de l'État de la Floride sur la cyberintimidation.

Le shérif Grady Judd a déclaré que Rebecca Ann Sedwick s'était donné la mort lundi en effectuant un plongeon sur le site d'une ancienne entreprise de ciment.

Les enquêteurs ont affirmé que l'adolescente était déprimée après que d'autres internautes eurent publié en ligne des messages haineux à son endroit.

M. Judd a déclaré que la victime était «absolument terrorisée sur les médias sociaux».

Selon le Lakeland Ledger, des enquêteurs ont trouvé plusieurs applications de médias sociaux où Sedwick était constamment intimidée avec des messages comme «Vas-te tuer» et «Pourquoi es-tu toujours en vie?».

Le shérif Judd a affirmé que les parents des 15 filles ont collaboré avec les enquêteurs et que plusieurs téléphones cellulaires ainsi que des ordinateurs portables avaient été confisqués. Il a ajouté que des accusations pourraient être déposées.

«Si nous pouvons obtenir quelque preuve que ce soit d'acte criminel, la personne ou les personnes impliquées seront punies», a-t-il déclaré.

Avant son décès, Rebecca Ann Sedwick avait effectué des recherches en ligne sur des questions liées au suicide.

Les enquêteurs ont également trouvé des photos de la jeune Sedwick, des lames de rasoir sur ses bras et sa tête déposée sur un rail de chemin de fer, selon le shérif Judd.

Selon ce dernier, un adolescent de 12 ans en Caroline du Nord, qu'elle avait rencontré sur les médias sociaux, était au courant de son projet. Rebecca Ann Sedwick lui aurait envoyé un message quelques heures seulement avant son décès lui disant qu'elle était morte et «Je saute, je n'en peux plus».

Rebecca Ann Sedwick a aussi changé son nom sur une application gratuite de messagerie pour «Cette fille morte».

M. Judd a indiqué que les enquêteurs travaillaient sur les applications que la victime utilisait, notamment Kik et Ask.fm, mais plusieurs de ces sites sont basés dans d'autres pays.