Le secrétaire d'État américain John Kerry a appelé dimanche, au premier jour d'une visite en Inde, à une mobilisation mondiale accrue dans la lutte contre le changement climatique, assurant que des mesures appropriées n'entraveraient pas le développement économique et qu'au contraire elles favoriseraient la croissance.

«Dans de nombreux endroits, et de nombreuses manières, la nature nous intime aujourd'hui d'écouter ses avertissements», a déclaré M. Kerry après avoir exprimé ses condoléances aux victimes des inondations et des pluies de mousson dans le nord de l'Inde.

S'exprimant avant un grand discours sur le changement climatique que doit prononcer mardi prochain le président Barack Obama, M. Kerry a souligné que l'Inde «était consciente de la grave menace représentée par cette crise mondiale».

«Votre nation est l'une des plus gravement affectées - et malheureusement, les pires conséquences de la crise climatique vont toucher les personnes qui sont le moins en mesure de les affronter», a-t-il ajouté.

L'Inde, comme d'autres économies émergentes, a résisté aux pressions des pays occidentaux qui voulaient l'inciter à s'associer à des engagements chiffrés de réduction des émissions de CO2.

M. Kerry a souligné qu'il comprenait la nécessité pour l'Inde de développer son économie et d'éradiquer la pauvreté, mais il a estimé qu'une absence d'initiative pour lutter contre le changement climatique ne pouvait qu'entraver la croissance.

Cette lutte contre le changement climatique, si elle est menée d'une manière appropriée, «n'affectera pas nos économies», au contraire, elle favorisera leur «croissance», a-t-il assuré.

Il a ainsi relevé que «l'énergie propre» était le secteur de l'énergie qui connaissait la croissance la plus rapide.

Le président Obama a annoncé samedi qu'il proposerait mardi dans un discours à Washington un plan d'action contre le changement climatique, et notamment le lancement d'une initiative mondiale pour le combattre.

Lundi, dans le cadre de sa visite de trois jours en Inde, M. Kerry devait s'entretenir avec le premier ministre indien Manmohan Singh.