L'autorité fédérale de l'aviation (FAA) a indiqué que le trafic aérien aux États-Unis reviendrait à la normale dimanche soir, après plusieurs jours de perturbations dans les aéroports dus à des coupes budgétaires et à des effectifs réduits dans le contrôle aérien.

Les tours de contrôle vont voir les effectifs de contrôleurs aériens revenir à la normale d'ici 24 heures et «le système va reprendre un niveau d'activité normal dimanche soir», a indiqué la FAA dans un communiqué.

Les services de contrôle aérien aux États-Unis subissaient depuis dimanche dernier des réductions forcées d'effectifs, ce qui a provoqué les retards de milliers de vols.

Mais la Chambre des représentants a approuvé vendredi à une très large majorité un texte adopté la veille au Sénat, qui a rétabli les crédits des services de contrôle aérien.

Le ciel américain était perturbé de façon importante cette semaine à cause des coupes budgétaires automatiques imposées à l'ensemble des services publics du pays, en vertu d'une loi d'austérité. Comme les autres agences fédérales, la FAA a été sommée d'économiser 5% de son budget d'ici octobre, ce qui passait par une mise en congés sans solde, deux jours par mois, de tous les contrôleurs aériens du pays.

En raison de ce manque d'effectifs dans les tours de contrôle, les vols devaient être espacés par sécurité dans les aéroports les plus fréquentés comme Los Angeles.

L'affaire menaçait de se transformer en scandale politique à l'approche de l'été. Les élus se sont donc résolus à autoriser la FAA à transférer en interne l'argent nécessaire pour maintenir des effectifs normaux dans les tours de contrôle.

«Le problème est que ce n'est qu'une solution sparadrap», a regretté la Maison-Blanche. Barack Obama souhaite annuler complètement les coupes automatiques, qui frappent aveuglément tous les services publics, quelle que soit leur importance.

Mais un compromis sur le budget entre républicains, qui contrôlent la Chambre, et démocrates, qui contrôlent le Sénat, est nécessaire et les deux camps ont jusqu'à présent été incapables de s'accorder, les premiers refusant les hausses d'impôts réclamées par Barack Obama et les démocrates.