L'Agence américaine chargée du Renseignement militaire (DIA), qui avait indiqué mardi avoir reçu du courrier contenant de «possibles toxines biologiques» à son quartier général, a annoncé qu'«aucun colis ou lettre suspects» n'avait finalement été identifié.

«Après une enquête approfondie sur les lieux, aucun colis ou lettre suspects n'a été identifié», a affirmé la DIA dans un communiqué, précisant que le FBI avait toutefois emporté des échantillons pour des analyses plus poussées.

Plus tôt dans la journée, elle avait indiqué qu'«une substance potentiellement dangereuse» avait été détectée «lors d'une vérification de routine du courrier» et qu'il s'agissait de «possibles toxines biologiques»

Le chef de la majorité démocrate du Sénat américain, Harry Reid, avait de son côté précisé qu'il s'agissait «de la même substance» - de la ricine, une puissante toxine - que celle contenue dans les lettres que Paul Kevin Curtis est accusé d'avoir envoyé à Barack Obama, à un sénateur du Mississippi et à un juge de cet État.

Cet homme de 45 ans, arrêté la semaine dernière a par ailleurs été remis mardi en liberté, a annoncé son avocat.

Il avait été inculpé pour menace contre la vie du président après que le centre de tri postal de la Maison-Blanche, en dehors du complexe présidentiel, eut reçu une lettre  adressée à Barack Obama contenant de la ricine, la substance la plus toxique du règne végétal.

M. Curtis a été remis en liberté mais les charges à son encontre n'ont pas été levées, a affirmé son avocat Christi McCoy sur CNN. Le FBI n'a «rien» trouvé dans sa maison ou sur son ordinateur, a-t-il plaidé, affirmant que «Kevin Curtis est 100% innocent».

Les trois lettres à la ricine, signées «KC», étaient similaires à d'anciens courriers envoyés par M. Curtis, selon des procès-verbaux judiciaires.

Dans ces lettres, cet homme, présenté comme «délirant» par son ex-épouse,  évoquait notamment l'existence d'un marché noir d'organes humains couvert par le gouvernement.