Le secrétaire d'État John Kerry a accusé le Hezbollah libanais d'être impliqué dans l'attentat contre l'ambassade américaine à Beyrouth il y a 30 ans, tout en estimant que le mouvement chiite n'a pas réussi à porter atteinte aux relations entre les deux pays.

«Le Hezbollah et d'autres organisations terroristes ont pensé que ces violentes attaques allaient dissuader les États-Unis de maintenir nos relations fortes avec les Libanais et de travailler avec tous les éléments de la société libanaise pour assurer la stabilité et la souveraineté du Liban», a estimé le chef de la diplomatie américaine dans un communiqué.

Le 18 avril 1983, un kamikaze avait fait exploser son véhicule bourré d'une tonne d'explosifs devant l'ambassade américaine, tuant 52 diplomates, personnels militaires et employés libanais et en blessant 100 autres. L'attentat avait été revendiqué par une organisation nommée «Jihad islamique». Ce fut, à l'époque, la plus importante attaque contre un établissement américain.

«La coopération étroite de ces 30 dernières années entre les États-Unis et le Liban, particulièrement au niveau des deux peuples, prouve que les terroristes ont échoué dans leurs objectifs», souligné M. Kerry.

«Ils ont sous-estimé la détermination des États-Unis à lutter contre le terrorisme et de présenter à la justice les terroristes où qu'ils se cachent. Cette détermination a été renouvelée cette semaine à la suite des lâches explosions à la bombe dans ma ville de Boston», a-t-il ajouté.

Le double attentat mené de lundi a fait trois morts et quelque 180 blessés lors d'un marathon.