La secrétaire américaine à la Sécurité intérieure, Janet Napolitano, a assuré mercredi avoir «totalement confiance» dans le Secret Service, malgré le scandale de prostitution qui éclabousse cette police d'élite chargée de la protection du président Barack Obama.

Mme Napolitano, qui intervenait lors d'une audition au Sénat à Washington, a également promis une enquête complète sur cette affaire. «Nous retournerons chaque pierre», a affirmé la ministre, dont les services supervisent le Secret Service dirigé par Mark Sullivan.

«Le président (Obama) et moi-même faisons totalement confiance à M. Sullivan alors que l'enquête progresse», a-t-elle ajouté, pressée de questions par les sénateurs.

Au total, neuf agents du Secret Service ont perdu leur emploi ou vont quitter la police d'élite à la suite du scandale. Ils sont accusés d'avoir invité une vingtaine de prostituées dans leur hôtel à la mi-avril à Carthagène, en Colombie, où ils préparaient l'arrivée de M. Obama au sommet des Amériques. Douze membres de l'armée font également l'objet d'une enquête par le Pentagone.

Les manquements évoqués «sont inexcusables et nous les prenons très au sérieux», a dit Mme Napolitano.

Les sénateurs ont également demandé à la ministre si la sécurité du président avait été en jeu. «La réponse est non. Il n'y a eu aucun risque», a-t-elle déclaré.

Mme Napolitano a insisté sur le fait qu'au-delà de cette affaire, aucune plainte n'avait été formulée quant au comportement des agents du Secret Service qui, au cours des deux années et demie écoulées, est intervenu lors de 900 voyages à l'étranger et de 13 000 aux États-Unis.

«Nous faisons tous des erreurs et il y parfois du relâchement», a rétorqué le sénateur républicain Lindsey Graham. «Il y a eu objectivement une défaillance» en Colombie qui pose au ministère à la Sécurité intérieure un problème de «commandement et de discipline», a-t-il dit.

Le sénateur républicain Chuck Grassley a estimé pour sa part qu'il importait d'aller «au fond des choses» pour comprendre qui était responsable, demandant à la Maison Blanche une coopération pleine et entière. Ce voyage «n'était pas une partie de pêche», a-t-il remarqué.