Le président des États-Unis Barack Obama, accusé de faiblesse en matière de sécurité nationale par ses adversaires républicains à moins d'un an de la présidentielle, a riposté jeudi de façon lapidaire: «demandez à Oussama ben Laden».

«Demandez à Oussama ben Laden et aux 22 dirigeants d'Al-Qaïda sur 30 qui ont été mis hors d'état de nuire si je pratique l'apaisement», a lancé M. Obama, interrogé lors d'une conférence de presse impromptue sur les attaques dont il a été la cible par les candidats à l'investiture républicaine.

Depuis le début de l'administration Obama en janvier 2009, les États-Unis ont intensifié leur campagne d'élimination des cadres de la nébuleuse islamiste, via des bombardements de drones dans les zones tribales du Pakistan, et des raids de commandos comme celui qui a abouti à la mort de Ben Laden, le 2 mai dernier non loin d'Islamabad, près de 10 ans après le 11-Septembre.

Mais les candidats républicains n'en ont pas moins affûté leurs arguments contre la politique étrangère de M. Obama, l'accusant de faiblesse vis-à-vis de l'Iran et de manque de soutien à Israël.

Rick Santorum, un des candidats, a même comparé mercredi M. Obama aux responsables politiques qui ont tenté de négocier avec Adolf Hitler avant la Seconde Guerre mondiale.

«Pour chaque voyou et hooligan, pour chaque islamiste radical, il (Obama) n'a montré qu'apaisement», a affirmé M. Santorum, un candidat qui n'a jamais dépassé les 5% d'intention de vote. «Nous avons vu cela avant la Seconde Guerre mondiale», a-t-il ajouté.