Les chefs républicains du Congrès américain ont critiqué mardi le plan de 447 milliards de dollars présenté par Barack Obama sur l'emploi, estimant que les hausses d'impôts proposées ne résoudraient pas le problème.

Le président républicain de la Chambre des représentants, John Boehner, a estimé lors d'un point presse mardi que le président Obama avait une «approche différente» sur la façon de relancer l'emploi et la croissance. M. Boehner, s'est prononcé contre ce qu'il qualifie de «hausses d'impôts permanentes» et qui figure dans le plan du président Obama.

Mais il est resté prudent en assurant, comme il l'avait déjà fait, que le Bureau du Budget du Congrès (CBO) va examiner le plan du président pour en évaluer son coût et que la Chambre le passerait en revue ensuite au cours de plusieurs auditions.

De son côté, le leader de la minorité républicaine du Sénat, Mitch McConnell, a estimé que le plan du président qui a été transmis au Congrès lundi était «plus un plan pour la réélection qu'un plan emploi».

«Les détails que nous avons eus hier ne font que renforcer l'impression que ceci était un exercice politique», a dit le chef républicain devant le Sénat.

M. McConnell a rejeté l'appel du président Obama à augmenter les impôts sur les Américains les plus riches et les entreprises en vue de financer le plan emploi. Sur le papier, M. McConnell dispose d'une minorité de blocage pour faire barrage au plan de M. Obama.

M. Obama mène une offensive tous azimuts afin de tenter de convaincre les républicains qui contrôlent la Chambre de donner leur aval au plan pour l'emploi. Mardi, le président doit se déplacer dans l'Ohio, fief de M. Boehner et État stratégique sur la carte électorale américaine.

Lundi, la Maison-Blanche a pour la première fois évoqué des hausses d'impôts à partir de 2013 pour financer le plan, notamment l'élimination des niches fiscales pour les compagnies pétrolières et gazières, les propriétaires d'avions d'affaires et les foyers dont les revenus annuels dépassent 250 000 dollars.