Le FBI a ouvert une enquête sur des allégations selon lesquelles l'empire médiatique de Rupert Murdoch aurait cherché à pirater les téléphones de victimes des attentats du 11 septembre aux États-Unis, a annoncé un responsable américain jeudi.

Ce responsable a transmis l'information à l'Associated Press sous le couvert de l'anonymat, puisqu'il n'est pas autorisé à discuter de ce dossier publiquement.

L'entreprise News Corp, dont le siège se trouve à New York, est en mode crise depuis qu'un journal rival au Royaume-Uni a révélé la semaine dernière que le News of the World avait piraté le téléphone d'une adolescente britannique victime de meurtre en 2002. Ce piratage aurait nui à l'enquête policière sur la disparition de Milly Dowler.

Depuis, d'autres victimes potentielles des écoutes téléphoniques ont émergé: d'autres enfants victimes de meurtre, des victimes des attentats terroristes de 2005 à Londres, les familles de soldats morts au combat et l'ancien premier ministre britannique Gordon Brown.

Le bureau du FBI à New York n'a pas fait de commentaire sur cette affaire dans l'immédiat. Les messages laissés chez News Corp et au bureau du procureur des États-Unis à Manhattan sont restés sans réponse.

Cédant à la pression, Rupert Murdoch et son fils James se sont finalement dits prêts, jeudi, à s'expliquer le 19 juillet devant la commission parlementaire britannique qui enquête sur le scandale des écoutes téléphoniques.

L'empire News Corp est l'un des plus grands groupes de presse au monde. Il possède notamment la chaîne télévisée Fox News, le studio de cinéma 20th Century Fox, le Wall Street Journal, le New York Post et trois autres journaux au Royaume-Uni (quatre en comptant le défunt News of the World).