Un abandon des poursuites contre Dominique Strauss-Kahn pourrait intervenir «n'importe quand» et n'est pas lié à la date de la prochaine comparution judiciaire de l'ex-chef du FMI, a déclaré mercredi un de ses avocats.

«La décision d'abandonner des poursuites relève du procureur et il peut la prendre n'importe quand», a déclaré Me William Taylor lors d'une conférence de presse à Washington.

Les avocats et le procureur new-yorkais Cyrus Vance, chargé du dossier DSK, ont annoncé lundi le report de la prochaine audience au 1er août au lieu de la date du 18 juillet qui était initialement prévue. Les avocats ont dit espérer que les accusations de crimes sexuels portées contre l'ancien ministre français seraient levées d'ici là.

L'accusation n'a pas besoin d'une audience publique pour abandonner ses poursuites. Elle peut le faire en écrivant au juge.

Interrogé sur le report de la prochaine audience, Me Taylor a indiqué que le 18 juillet «n'était pas un date à laquelle tout aurait été décidé».

Il a répété que son client n'avait pas l'intention de plaider coupable d'un quelconque des sept chefs d'accusation portés contre lui dans le cadre d'un éventuel accord avec le procureur.

«M. Strauss-Kahn ne plaidera coupable d'aucun crime», a-t-il dit.

Dominique Strauss-Kahn a été arrêté le 14 mai par la police new-yorkaise après qu'une femme de chambre de l'hôtel Sofitel de Manhattan eut affirmé avoir été violée par lui.

Interrogé sur les assertions de l'avocat de cette femme de chambre, Kenneth Thomson, selon lesquelles son dossier médical prouve qu'elle a subi des violences, Me Taylor a répondu que ce n'était pas la façon dont il voyait le dossier.

La défense pense qu'il n'y a pas de preuves médicales soutenant les charges qui pèsent sur M. Strauss-Kahn, y compris de preuves permettant de dire qu'il a blessé la femme de chambre, a-t-il expliqué.

En revanche, «depuis le début, nous n'avons pas contesté l'existence d'ADN de l'accusé dans la chambre», a rappelé l'avocat.

Le procureur a demandé le 1er juillet que l'ancien directeur général du Fonds monétaire international soit libéré de son assignation à résidence à la suite d'incohérences apparues dans le récit de son accusatrice. Depuis, M. Strauss-Kahn ne porte plus de bracelet électronique mais il est resté dans le domicile qu'il loue à New York.

«Il est dans un bon état d'esprit. Il est soulagé bien sûr, de se déplacer sans sécurité officielle. Il serait encore plus ravi de pouvoir se déplacer sans l'attention des médias internationaux», a rapporté son avocat.