Le président des États-Unis Barack Obama devait recevoir jeudi des célébrités et autres personnalités influentes d'origine hispanique pour discuter de la réforme de l'immigration qu'il souhaite voir adopter au Congrès, a annoncé la Maison Blanche.

M. Obama avait déjà accueilli des responsables politiques, des dignitaires religieux et des entrepreneurs la semaine dernière afin de discuter de ce sujet, lié selon la présidence à la future prospérité des États-Unis.

Parmi les célébrités attendues jeudi à la Maison Blanche figurent l'actrice Eva Longoria, connue pour la série «Desperate Housewives», la comédienne America Ferrera («Ugly Betty») et leur consoeur Rosario Dawson, notamment vue dans «Boulevard de la mort» de Quentin Tarantino.

Eddie Sotelo, qui anime une émission populaire sur une radio FM en espagnol à Los Angeles, a également été convié. M. Obama s'était exprimé à son antenne lors de la campagne des législatives de fin 2010.

Très controversée, la réforme de l'immigration a échoué au Congrès lors de ses deux premières années de mandat. Une loi qui aurait permis aux personnes arrivées illégalement sur le territoire des États-Unis dans leur enfance d'accéder sous condition à la nationalité américaine, le «DREAM act», a été bloquée par le Sénat en décembre après avoir été adoptée par la Chambre.

L'éventualité d'une telle remise à plat, pour résoudre notamment la question des quelque 12 millions de personnes vivant clandestinement sur le territoire américain, semble s'être encore éloignée avec la prise de contrôle de la Chambre des représentants par les républicains.

M. Obama reste engagé à «faire adopter une réforme complète de l'immigration qui renforce la sécurité à nos frontières tout en remettant en état notre dispositif migratoire dysfonctionnel», affirme la Maison Blanche.

M. Obama, candidat à un second mandat présidentiel en 2012, avait gagné en 2008 en partie grâce à la mobilisation des minorités en sa faveur. Les Américains d'origine hispanique, dont les organisations représentatives réclament une réforme migratoire, avaient notamment voté aux deux tiers pour lui.