Le président Barack Obama a affirmé dimanche qu'il n'était pas affecté personnellement par les expressions de haine de ses détracteurs, mais ce qu'il apprécie le moins, c'est être constamment sous la loupe des médias.    

Au cours d'une entrevue diffusée dans le cadre de l'émission précédent le match du Superbowl sur le réseau Fox, M. Obama a déclaré que les gens qui le détestaient ne le connaissaient pas vraiment.

La haine des opposants cible l'image déformée qu'ils ont du président des États-Unis plutôt que l'individu lui-même, a-t-il fait valoir.

Interrogé par le véhément animateur de droite Bill O'Reilly quant à la portée de ses propres attaques, le chef d'État a répondu qu'il fallait avoir une certaine carapace morale pour se rendre jusqu'au poste qu'il occupe.

L'entrevue d'une quinzaine de minutes, réalisée en direct, a permis à Barack Obama de s'exprimer sur plusieurs sujets d'actualité, dont les soulèvements en Égypte et le sort de sa loi sur l'assurance-santé. M. O'Reilly a aussi posé des questions plus légères au président, lui demandant notamment ses prédictions pour le match du Superbowl.

Pendant la conversation, Barack Obama s'est plaint des limites à sa liberté imposées par ses fonctions. Constamment suivi par des conseillers et des gardes du corps, chacune de ses syllabes est disséquée par les journalistes.

«C'est très difficile de s'en échapper», a affirmé M. Obama, assis dans le Salon bleu de la Maison-Blanche.

«On ne se sent plus capable d'avoir une conversation naturelle avec des citoyens. C'est une perte. Une grande perte.»

En outre, Barack Obama a nié avoir glissé vers la gauche politique depuis la défaite de son parti aux élections de mi-mandat, en novembre dernier.

«Je suis resté le même», a affirmé M. Obama.