La candidate que Barack Obama souhaite nommer à la Cour suprême des États-Unis, Elena Kagan, est sortie indemne d'une enquête portant sur son passé. Le mystère subsiste toutefois quant à son style en tant que juriste.

Les quelque 160 000 pages de documents étudiés, parmi lesquels figuraient environ 80 000 courriels, brossent le portrait d'une femme qui possède un jugement politique plein de bon sens et d'une stratège dont la conception de la Constitution est bien différente de celle des conservateurs.

Dans l'un de ces milliers de courriels, Elena Kagan écrit son admiration pour les idéaux de son mentor, l'ancien juge de la Cour suprême Thurgood Marshall, pour qui la Constitution était une charte «vivante» et la justice, une institution au service des défavorisés.

Plutôt que de donner des informations précises quant aux jurisprudences qu'Elena Kagan pourrait rendre, les documents détaillent qui elle est en tant que personne et en tant qu'aide politique.

Celle qui a déjà défendu l'ancien président Bill Clinton dans une affaire de moeurs serait ainsi dotée d'une vive intelligence, d'une avidité à faciliter les consensus entre démocrates et républicains et d'une faible tolérance à la rhétorique vaseuse.

Les opposants conservateurs, quant à eux, lui reprochent un dédain du second amendement de la Constitution américains (qui garantit le droit du port d'armes) et de la National Rifle Association, un groupe de pression qui milite en ce sens.

Les audiences de validation d'Elena Kagan au poste de juge à la Cour suprême débuteront le 28 juin.