Les électeurs d'une dizaine d'États américains ont commencé à voter mardi pour désigner les candidats de leur parti aux législatives de mi-mandat de novembre, dans un contexte de colère et de relents populistes qui pourraient pénaliser les sortants.

De la Californie à l'Arkansas en passant par le Nevada les électeurs se prononcent dans un scrutin primaire qui devrait permettre de mieux cerner le paysage électoral du pays.

Ces élections seront un test pour le parti du président Barack Obama et permettront d'opérer un tri parmi les prétendants aux postes de représentants, de sénateurs et de gouverneurs.

Mais un phénomène de rejet des sortants s'est emparé des électeurs comme le montre un sondage ABC/Washington Post publié mardi. Ainsi, les électeurs ne sont que 49% à approuver le travail de leur propre représentant au Congrès et 44% à le désapprouver.

Le sondage montre aussi que 29% des électeurs seulement sont enclins à réélire leur représentant et 60% disent qu'ils vont songer à d'autres candidats. Le sondage réalisé du 3 au 6 juin comporte une marge d'erreur de plus ou moins 3%.

En Californie, où Arnold Schwarzenegger, actuel gouverneur républicain, ne peut se représenter, l'ancienne PDG d'eBay, Meg Whitman, semble bien partie pour emporter la nomination républicaine. La sénatrice démocrate de l'Arkansas, Blanche Lincoln, est contestée par un autre démocrate s'appuyant sur la colère populaire, en période de persistance d'un chômage élevé.

Mais les démocrates ne sont pas les seuls à éprouver des difficultés.

Le mouvement ultra-conservateur du «Tea Party» déborde les candidats traditionnels sur leur droite. Au Nevada, où il s'agira pour les républicains de battre le chef de la majorité démocrate au Sénat, Harry Reid, une candidate soutenue par le «Tea party» semble bien partie pour l'emporter.

Lors des législatives de novembre, l'ensemble des sièges de la Chambre des représentants sont renouvelés. Au Sénat, un tiers des sièges sont en jeu.