Helen Thomas, la doyenne des correspondants accrédités à la Maison-Blanche, a annoncé lundi son départ à la retraite, après avoir suscité une polémique par des propos anti-israéliens.

Mme Thomas, qui, à 89 ans, est une institution de la présidence américaine, toujours assise au premier rang lors des points de presse quotidiens du porte-parole, a annoncé sa décision de prendre immédiatement sa retraite du groupe de journaux Hearst, a fait savoir son employeur.

Quelques heures plus tôt, elle avait présenté ses excuses, dans un communiqué diffusé sur son site HelenThomas.org, pour un entretien qu'elle avait accordé le 27 mai au site RabbiLive.com, qui lui avait demandé si elle avait «des commentaires à faire sur Israël».

Dans cet entretien, elle avait répondu: «Dites-leur de foutre le camp de la Palestine». «Souvenez-vous que ces gens-là sont occupés et qu'il s'agit de leur terre, que ce n'est pas l'Allemagne ni la Pologne», avait-elle ajouté à propos des Palestiniens.

Les Israéliens «peuvent rentrer chez eux, en Allemagne, en Pologne, en Amérique et n'importe où ailleurs», avait lancé Mme Thomas, qui a travaillé pour l'agence United Press International (UPI) avant d'être embauchée par Hearst.

Le porte-parole de la Maison-Blanche, Robert Gibbs, a qualifié lundi ces déclarations de «choquantes et répréhensibles».