Un imam afghan a plaidé coupable jeudi d'avoir menti à des agents de la police fédérale (FBI) qui enquêtaient sur un complot terroriste contre le métro de New York l'année dernière, a-t-on appris de source judiciaire.

Ahmad Wais Afzali, 39 ans, qui avait dans un premier temps plaidé non coupable, a finalement admis qu'il avait fait de fausses déclarations au FBI, devant un tribunal fédéral de New York.

Arrêté en septembre 2009, M. Afzali avait été interrogé par la police fédérale dans le cadre d'une enquête sur le jeune Afghan Najibullah Zazi, soupçonné de liens avec Al-Qaeda, qui a depuis reconnu avoir fomenté un attentat contre le métro de New York en septembre 2009.

Selon le parquet, M. Afzali avait téléphoné à Najibullah Zazi pour le prévenir qu'il était surveillé par les autorités. M. Afzali a de son côté reconnu avoir appelé M. Zazi mais l'avoir fait pour aider la police de New York à l'arrêter.

L'imam avait dans un premier temps affirmé aux autorités ne pas avoir appelé du tout M. Zazi.

En reconnaissant ses torts, M. Afzali renonce à un procès contradictoire et ouvre la voie à une décision d'un juge sur son sort, attendue en avril. Résident aux États-UNis, il risque jusqu'à six mois de prison et une expulsion dans les 90 jours suivant la fin de sa peine.

M. Afzali, actuellement en liberté sous caution, a affirmé aux journalistes à la sortie du tribunal qu'il était diabétique et qu'il ne pourrait pas être correctement soigné à l'étranger.

«Je viens de signer mon arrêt de mort», a-t-il affirmé, se disant «vraiment, profondément désolé» d'avoir menti, mais assurant qu'il avait «aidé le gouvernement, et c'est comme cela qu'on me récompense».