La secrétaire d'État américaine Hillary Clinton a défendu lundi une approche «pragmatique avec des principes» de la question des droits de l'homme en Russie et en Chine, deux partenaires essentiels des États-Unis.

«Le pragmatisme avec des principes définit notre approche des droits de l'homme vis-à-vis de tous les pays, mais en particulier avec des pays-clé tels que la Chine ou la Russie», a affirmé la chef de la diplomatie américaine dans un discours sur la politique de l'administration Obama en matière de droits de l'homme.

«La coopération avec chacun d'eux est décisive pour la santé de l'économie mondiale et pour nos objectifs de non-prolifération (nucléaire)», a-t-elle expliqué, invoquant aussi les dossiers de la Corée du Nord, de l'Iran et du réchauffement climatique.

«L'idée selon laquelle nous devrions choisir entre défendre les droits de l'homme ou nos intérêts nationaux est fausse», a assuré la secrétaire d'État, tout comme serait «fausse» l'idée que «la contrainte et l'isolement sont des outils efficaces pour faire progresser les changements démocratiques».

«Les États-Unis veulent des relations positives avec la Chine et la Russie», a poursuivi Mme Clinton, tout en promettant des «discussions franches» avec ces pays.

Hillary Clinton a rappelé que Washington demandait à la Chine «la protection du droit des minorités au Tibet et au Xinjiang», ainsi que le respect des libertés d'expression et religieuse.

«Avec la Russie, nous déplorons le meurtre de journalistes et de militants, et soutenant les individus courageux qui défendent la démocratie à leur grand péril».