Plusieurs proches de victimes de l'attentat de Lockerbie de 1988 ont participé à une manifestation contre la venue du dirigeant libyen Moammar Kadhafi en septembre à Englewood, dans le New Jersey.

Plus de 200 personnes ont défilé, parmi lesquelles le gouverneur de l'Etat, Jon Corzine, pour protester contre la rénovation par le gouvernement libyen d'un site de 2 hectares initialement destiné à accueillir la tente bédouine du colonel Kadhafi à l'occasion de sa première visite aux Etats-Unis depuis son arrivée au pouvoir il y aura 40 ans lundi.

L'entourage de Moammar Kadhafi a toutefois annoncé vendredi que le dirigeant libyen resterait à Manhattan, où il doit prendre la parole lors de l'Assemblée générale des Nations unies, après plusieurs années d'efforts pour quitter le ban de la communauté internationale.

La présidence des Etats-Unis et de nombreuses familles, surtout américaines, des victimes de l'attentat de Lockerbie se sont élevées contre la libération de l'unique personne condamnée, Abdelbaset Ali al-Megrahi, atteint d'un cancer en phase terminale, et l'accueil de héros qui lui a été réservé à Tripoli le 20 août.

L'attentat du 21 décembre 1988 contre un Boeing 747 de la PanAm au-dessus de la ville écossaise de Lockerbie avait fait 270 morts: 259 personnes à bord -des Américains pour la plupart- et 11 au sol. Parmi les 189 Américains morts ce jour-là, 97 habitaient à New York et dans le New Jersey.

Le fils le plus en vue du colonel Kadhafi, Seïf al-Islam, a exprimé sa sympathie aux familles des victimes dans un entretien publié par le «New York Times» dimanche. Il a affirmé que «d'un point de vue libyen, M. Megrahi a reçu un accueil discret».