Le grand projet du président Barack Obama de donner à tous les Américains la possibilité d'une couverture médicale est allé de l'avant mercredi avec la promesse de ses amis démocrates de la Chambre des représentants d'adopter une loi en ce sens d'ici à fin juillet.

«Nous lui promettons que nous voterons cette importante loi à la Chambre avant les vacances parlementaires d'août», a dit la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi après qu'elle et des parlementaires démocrates clés eurent été reçus à la Maison Blanche par M. Obama.

La réforme devra ensuite aller devant le Sénat.

M. Obama a affirmé sa volonté de la voir adopter d'ici à la fin de l'année.

Le système de santé américain est «détraqué, il est intenable pour les familles, pour les entreprises, il est intenable pour le gouvernement fédéral et pour les gouvernements des Etats», a-t-il répété.

«C'est pourquoi nous devons mener à bien cette tâche. (...) Nous devons la mener à bien cette année, aussi bien à la Chambre qu'au Sénat. Et nous n'avons aucune excuse: les circonstances ne peuvent être plus favorables», a-t-il dit.

Selon le chiffre communément cité et repris par M. Obama, 46 millions d'Américains sont dépourvus de couverture médicale.

L'engagement public des démocrates de la Chambre obtenu mercredi par M. Obama parachève un effort de trois jours entrepris par le président pour faire avancer son projet de réforme.

Il ne s'agit pas seulement de faire en sorte que tous les Américains aient accès à une couverture médicale, mais aussi d'atteindre l'objectif de réduire de moitié d'ici à la fin de son mandat en 2013 un déficit fédéral abyssal.

«La vérité, c'est que le facteur le plus important, et de loin, de notre dette et de nos déficits à long terme, c'est l'augmentation sans fin des coûts de la santé. Nous ne réussirons pas à maîtriser cela si nous ne réformons pas la manière dont on délivre la couverture médicale dans ce pays», a-t-il dit.

M. Obama a reconnu lui-même que la réforme allait au-devant d'un débat difficile.

Les parlementaires et M. Obama ne sont pas entrés par exemple dans le détail de ce que devrait contenir la réforme.

Selon le président, elle doit respecter trois «principes fondamentaux»: que le coût du système diminue; qu'elle laisse aux Américains la liberté de choisir leur couverture; que tous les Américains puissent se permettre une couverture de qualité.

Les adversaires républicains de M. Obama dénoncent ses projets comme une «socialisation» ou une «nationalisation» du système.

L'administration s'est employée à contrer ces attaques lundi quand M. Obama a rallié autour d'une réforme des parties prenantes aussi importantes que les représentants des assurances maladie, des compagnies pharmaceutiques et du monde hospitalier et médical. C'est parmi eux que se recrutaient certains des détracteurs les plus farouches des précédents projets de réforme.

M. Obama a alors obtenu la promesse d'une modération des tarifs du secteur. Celle-ci pourrait permettre au pays d'économiser plus de 2.000 milliards de dollars sur 10 ans, et 2.500 dollars par an à chaque famille.