Le président américain Barack Obama prononcera le 4 juin en Egypte le grand discours à l'adresse du monde musulman promis au cours sa campagne, a annoncé la Maison Blanche vendredi.

La décision quant à l'endroit précis où M. Obama s'exprimera n'est toujours pas arrêtée définitivement, a dit le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs.

Mais il a signifié qu'il s'agissait pour M. Obama de tenir la promesse de restaurer les relations entre les Etats-Unis et le monde musulman après les crispations causées par l'invasion de l'Irak ou les méthodes de la «guerre mondiale contre le terrorisme» menée par l'ancien président George W. Bush.

Ce discours très attendu s'inscrit dans «l'effort continu mené par ce président et cette administration pour démontrer que nous pouvons travailler ensemble à la sécurité et au bien-être futur des enfants de ce pays (les Etats-Unis) et du monde musulman en leur offrant espoir et prospérité», a dit M. Gibbs.

M. Gibbs a souligné que M. Obama n'adresserait pas seulement son message au monde arabe, mais à la totalité du monde musulman, et il a cité en exemple l'Indonésie, où le président américain a passé une partie de son enfance et qui est le plus grand pays musulman au monde par la population.

M. Obama tiendra ainsi partiellement la promesse faite au cours de sa campagne de prendre la parole devant un «forum» musulman majeur au cours de ses 100 premiers jours de présidence s'il était élu.

Il aurait parfaitement tenu parole s'il l'avait fait avant le 29 avril.

Il a bien retenu une attention toute particulière en prononçant un discours le 6 avril devant le parlement turc. Il a assuré alors que les Etats-Unis «ne sont pas et ne seront jamais en guerre contre l'islam».

Mais la Maison Blanche reconnaissait elle-même qu'il ne s'agissait pas là du grand discours promis à l'attention du monde musulman.

M. Obama a donc choisi pour tenir parole l'allié égyptien, grand bénéficiaire de l'aide américaine dans la région et l'un des deux seuls pays arabes (avec la Jordanie) à avoir signé un accord de paix avec Israël.

C'est un choix délicat étant donné les manquements du régime égyptien au respect des droits de l'homme que le gouvernement américain signale constamment.