Un ex-soldat américain meneur d'une équipée sanglante en Irak qui s'était soldée par le viol et le meurtre d'une adolescente et l'assassinat de sa famille avait dit auparavant qu'il voulait «tuer tous les Irakiens», selon un colonel qui a témoigné à son procès.

Le colonel Todd Ebel, chargé d'évaluer l'état de santé mentale du soldat Steven D. Green, a indiqué qu'il avait considéré que ces remarques faites quelques mois avant la tuerie étaient l'expression d'une frustration et qu'il pensait que le soldat «irait bien», lors de son témoignage lundi.

Steven D. Green, qui avait été renvoyé de l'armée pour «troubles de la personnalité» avant que le massacre ne soit découvert, est jugé par un tribunal civil du Kentucky (centre-est) et risque la peine de mort.

Trois autres soldats ont déjà été condamnés par une cour martiale à la prison à vie et un quatrième, qui montait la garde, à 2 ans et 3 mois de prison.

Steven Green est soupçonné d'avoir été l'initiateur de l'expédition criminelle, une nuit de mars 2006. Les cinq hommes auraient fomenté leur méfait en buvant du whisky au cours d'une partie de cartes à un poste de contrôle à Mahmoudiyah, à 30 km au sud de Bagdad.

Selon l'accusation, alors que les autres soldats violaient tour à tour une jeune fille âgée de 14 ans, Steven Green a emmené ses parents et sa soeur de six ans dans la chambre où ils les a abattus. Puis, il a violé à son tour l'adolescente et l'a tuée.