L'administration Obama n'exclut pas de relâcher sur le sol américain et d'aider certains détenus innocentés de la prison de Guantanamo, dont le président Barack Obama a ordonné la fermeture en 2010, a déclaré jeudi le directeur du renseignement américain, Dennis Blair.

«Si nous les relâchons aux Etats-Unis, nous devons leur fournir une certaine forme d'assistance, afin qu'ils commencent une nouvelle vie», a-t-il déclaré lors de sa première conférence de presse.

«On ne peut pas juste les mettre dans la rue», a-t-il commenté.

Vingt détenus de Guantanamo ont été blanchis de toute accusation de terrorisme, dont 17 Chinois ouïghours, que les Etats-Unis refusent de renvoyer dans leur pays d'origine, redoutant qu'ils soient persécutés en Chine.

Le président américain Barack Obama a signé le décret ordonnant la fermeture d'ici janvier 2010 de Guantanamo, où sont encore enfermés quelque 240 personnes, et le respect des Conventions de Genève dans l'intervalle.

«Nous montons des dossiers pour chacun des détenus de Guantanamo et évaluons ce que nous pouvons faire de chacun d'entre eux», a dit M. Blair, en évoquant parmi les options possibles un renvoi dans leur pays d'origine ou un transfèrement vers une prison sur le sol américain.

Sur la question des techniques d'interrogatoire controversées de la CIA durant l'administration Bush, M. Blair a répété que ses services n'utiliseraient pas de méthodes assimilées à de la torture, comme la simulation de noyade, et cherchaient des solutions alternatives respectueuses du droit international.

Toutefois, le renseignement américain n'exclut pas d'utiliser «certaines autres techniques» musclées «qui ne soient pas de la torture et respectent les conventions internationales», a-t-il affirmé.