L'ex-haut conseiller de George W. Bush, Karl Rove qui n'avait pas répondu à des citations à comparaître devant le Congrès, dans l'affaire du limogeage controversé de plusieurs procureurs, sur demande du président américain, va comparaître, a-t-on appris mercredi au Congrès.

Convoqué pour témoigner dans l'affaire de l'éviction en 2006 de neuf procureurs fédéraux, qui avait été perçue à l'époque comme une purge politique et a conduit à la démission du précédent ministre de la Justice, Alberto Gonzales, l'ancien conseiller de M. Bush avait ignoré ces convocations.

En vertu d'un accord entre l'ancienne administration Bush et le représentant John Conyers, président de la commission judiciaire de la Chambre, Karl Rove et l'ancienne responsable des services juridiques de la présidence, Harriet Miers vont comparaître devant la commission parlementaire, a indiqué la commission dans un communiqué mercredi.

En outre, la commission recevra des documents issus de l'administration Bush relatifs à cette période.

Alors que M. Rove et Mme Miers étaient visés par des citations à comparaître au Congrès, auxquelles il est en principe obligatoire de répondre aux Etats-Unis, une procédure judiciaire était en cours devant la justice fédérale.

Un tribunal fédéral de Washington avait estimé en juillet puis en août que les conseillers du président américain ne disposaient pas de l'«immunité totale», sur laquelle ils s'appuyaient depuis deux ans pour ne pas répondre aux convocations du Congrès.

Le dossier était entre les mains de la cour d'appel fédérale de Washington mais l'accord conclu mercredi devrait éteindre la procédure.

«L'accord pour que Karl Rove et Harriet Miers témoignent confirme un principe fondamental: personne n'est au dessus de la loi et les citations à comparaître du Congrès doivent être respectées», a indiqué mercredi dans un communiqué la présidente démocrate de la Chambre des représentants Nancy Pelosi.

De son côté, le président de la commission des Affaires judiciaires du Sénat, le démocrate Patrick Leahy a espéré, dans un communiqué séparé, que cet accord «aidera à finalement découvrir la vérité sur le limogeage des procureurs généraux et sur le secret instauré par George W. Bush pour cacher au public les actes illégaux et malvenus de son administration».