Qu'ils soient pour ou contre Barack Obama, les Blancs ont globalement dit la vérité sur leurs intentions de vote avant la présidentielle, selon l'analyse des résultats réalisée par l'Associated Press. Il n'y a donc pas eu d'«effet Bradley» de racisme non avoué qui aurait donné des résultats contredisant les sondages.

Le sénateur démocrate de l'Illinois Barack Obama a été le premier Noir élu à la présidence des États-Unis mardi, en l'emportant sur le républicain John McCain par 52% des voix contre 46%, après dépouillement quasi-complet des bulletins. Les résultats correspondent globalement aux projections réalisées par les instituts de sondage sur la foi des déclarations des électeurs, tant au niveau national que dans les États-clefs.

Nombre d'analystes redoutaient la reproduction de l'«effet Bradley», du nom du candidat noir au poste de gouverneur de Californie en 1982, Tom Bradley, qui était donné favori mais avait perdu l'élection car dans le secret de l'isoloir les Blancs avaient voté pour son adversaire. Le phénomène s'est reproduit plusieurs fois par la suite: un candidat noir opposé à un Blanc perdait ou gagnait de justesse alors qu'il possédait une confortable avance dans les enquêtes d'opinion avant le scrutin.

Les analystes avancent que d'éventuelles réticences à soutenir un candidat noir à la présidence des États-Unis ont pu être vaincues par la détermination à porter à la Maison-Blanche un candidat considéré comme plus apte à redresser l'économie, ou que les Américains se sont habitués à voir des Noirs remporter des élections locales et régionales.

Barack Obama est métis de mère blanche américaine et de père noir kényan.