Le candidat démocrate à la Maison Blanche Barack Obama compte accélérer le rythme de sa campagne dans les Etats clefs comme la Floride tandis que le républicain John McCain se bat pour conserver les Etats gagnés par George W. Bush en 2004.

Le sénateur de l'Illinois a tenu un meeting lundi soir à Orlando (Floride) au côté de son ex-rivale Hillary Clinton.

C'est la première fois depuis juin que les deux anciens candidats à l'investiture démocrate se retrouvaient côte à côte pour une réunion commune.

Les électeurs de Floride dont plus d'un demi-million de nouveaux inscrits, avaient la possibilité de voter par anticipation dès ce lundi.

La Floride, remportée par M. Bush en 2000 et 2004, est dans la ligne de mire du candidat démocrate. Avec 27 grands électeurs, cet Etat fait partie de la poignée d'Etats où se jouera l'élection présidentielle du 4 novembre. Il faut rassembler au moins 270 grands électeurs sur les 538 que compte le Collège électoral pour être élu président des Etats-Unis. En 2004, il avait manqué 18 grands électeurs au démocrate John Kerry pour devenir président à la place de M. Bush.

M. Obama a mis en garde ses partisans contre des attaques «malveillantes» de la part des républicains dans les derniers jours de campagne. «La course est appelée à se resserrer», a-t-il également dit en priant ses partisans de rester mobilisés.

Il restait exactement 15 jours lundi avant l'élection présidentielle.

En campagne dans le Missouri (centre), John McCain a de son côté profité de remarques du candidat démocrate à la vice-présidence, Joe Biden, affirmant que M. Obama serait sans doute contraint de faire face à une crise internationale dans les premiers six mois de sa présidence pour mettre en doute la crédibilité de son adversaire démocrate.

M. Biden avait déclaré dimanche qu'il ne faudrait «pas six mois» pour que «le monde teste Barack Obama comme il avait testé John Kennedy».

M. McCain a pris la balle au bond pour estimer que M. Obama n'avait pas l'expérience nécessaire pour affronter une crise et que cela représentait un risque que les Etats-Unis ne pouvaient pas se permettre.

«Nous ne voulons pas un président qui invite le monde à le tester alors que notre économie est en crise et que nous sommes déjà engagés dans deux guerres», a dit M. McCain.

De son côté Sarah Palin, en campagne dans le Colorado, a estimé que M. Obama était favorable au «socialisme».

Pendant ce temps, deux anciens candidats à l'investiture républicaine, Mike Huckabee et Rudy Giuliani affirmaient sur des chaînes de télévision que M. Obama avait fait usage de drogue durant sa jeunesse.

Selon le baromètre quotidien de Gallup, l'écart était vendredi de 11 points au bénéfice du sénateur de l'Illinois (52% contre 41%). Le même institut qui offre deux autres sondages quotidiens avec des méthodologies différentes, donne 5 ou 9 points d'avance à M. Obama dans ces deux autres études.

Hormis une réunion prévue jeudi dans le Wisconsin, un Etat gagné de justesse par M. Kerry en 2004, M. Obama a prévu de faire campagne dans les jours qui viennent dans des Etats qui avaient voté républicain lors de la dernière présidentielle.

Il devait rester en Floride mardi avant de faire campagne en Virginie, dans l'Iowa, l'Ohio, le Colorado, le Nouveau-Mexique et, probablement, le Nevada et l'Indiana. Au total, ces huit Etats totalisent 97 grands électeurs.

M. Obama a également fait campagne ce week-end dans le Missouri, rassemblant 100 000 personnes à St Louis, et en Caroline du Nord, un Etat qui n'a pas voté pour un démocrate à la présidentielle depuis 1976 et qui compte 15 grands électeurs.

Contraint à une campagne plus modeste, M. McCain a choisi de concentrer ses efforts sur les Etats remportés par M. Bush en 2004.