Le leader chinois des équipements de télécommunications se bute depuis 2008 à des difficultés aux États-Unis, où le Congrès et la Maison-Blanche se méfient de sa proximité supposée avec l'État chinois.

Depuis novembre dernier, Huawei est d'ailleurs sous la loupe d'une commission de la Chambre des représentants, qui a lancé une enquête sur la menace en matière de sécurité nationale que pourraient poser des entreprises de télécoms aux États-Unis et appartenant à des Chinois.

En lançant son enquête, Mike Rogers, président de la commission du Renseignement de la Chambre, avait cité à titre d'exemple les entreprises Huawei et son concurrent chinois ZTE. «Les Chinois piratent activement nos réseaux intérieurs, menaçant ainsi nos infrastructures et volant des secrets qui représentent des millions de dollars en matière de propriété intellectuelle pour les entreprises américaines», avait déclaré Dutch Ruppersberger, un membre de la commission.

L'administration Obama partage la méfiance du Congrès, qui interdit aux opérateurs télécoms américains d'acheter du matériel à Huawei. Le géant chinois, qui a tenté en vain d'acheter trois entreprises américaines, dont 3Com, rejette les accusations américaines.