(Pékin) La Chine ouvre lundi à Pékin ses sessions parlementaires, grand rendez-vous politique de l’année où elle annoncera ses ambitions pour 2024 sur fond de « grande préoccupation » vis-à-vis du chômage et du ralentissement économique.

La sécurité et la surveillance ont été renforcées dans les rues de la capitale pour l’arrivée de milliers de parlementaires qui participent aux « Deux Sessions » – celle du Parlement proprement dit et celle de l’assemblée consultative.

Les débats commencent lundi à 15 h heure locale (2 h heure de l’Est) avec la cérémonie d’ouverture de cette assemblée consultative, la « Conférence consultative politique du peuple chinois » (CCPPC), à laquelle assistera notamment le président Xi Jinping.

PHOTO PEDRO PARDO, AGENCE FRANCE-PRESSE

Un soldat chinois patrouille sur la place Tiananmen.

Les membres de cette institution, qui représentent différents secteurs d’activité, organisations politiques affiliées au Parti communiste (PCC), religions ou encore minorités ethniques, seront réunis jusqu’à dimanche.

Le porte-parole de la CCPPC, Liu Jieyi, a indiqué dimanche lors d’une conférence de presse que « les sujets économiques sont une grande préoccupation » pour les plus de 2000 membres de cette assemblée.

« L’emploi des jeunes, notamment des jeunes diplômés, est un sujet de grande inquiétude », a-t-il par ailleurs déclaré.

Le taux de chômage des jeunes s’élevait officiellement à environ 15 % fin 2023, après ajustement par le Bureau national des statistiques de ses méthodes de calcul.

La session annuelle de la CCPPC, organe consultatif, est moins importante que la réunion quasi simultanée du Parlement, l’Assemblée nationale populaire (ANP). Cette dernière débutera mardi avec notamment l’annonce de l’objectif officiel de croissance économique pour 2024.

Ces deux réunions parlementaires ne devraient pas, a priori, déboucher sur l’annonce de mesures de relance économique de grande envergure.

Des initiatives pourtant nécessaires, selon de nombreux experts, afin de relancer l’économie chinoise, qui a enregistré l’an dernier l’une des croissances les plus faibles de ces dernières décennies (5,2 %).

La Chine devrait par ailleurs annoncer mardi matin une nouvelle augmentation de son budget militaire, qui suit depuis plusieurs décennies une tendance à la hausse, au diapason de la croissance économique.