(Kampala) Les autorités ougandaises ont confirmé jeudi au moins sept infections au virus Ebola, et les responsables essaient de retrouver une quarantaine de personnes ayant eu des contacts avec ces patients.

Les dirigeants de ce pays d’Afrique de l’Est ont annoncé une éclosion de cette maladie hautement contagieuse il y a deux jours.

Au moins huit décès sont « attribuables au virus », a dit le docteur Henry Kyobe, un officier de l’armée ougandaise responsable du traçage des cas. Il a décrit une situation qui « évolue rapidement » et prévenu que « nous croyons que le nombre de cas pourrait augmenter d’ici quelques jours ».

L’épicentre de l’éclosion se trouve dans le district central de Mubende, dont la ville centrale se trouve le long d’une autoroute qui mène à la capitale, Kampala. Ce lien et la présence de plusieurs mines d’or artisanales dans cette région sont préoccupants, a dit le docteur Kyobe à l’Organisation mondiale de la Santé.

Les autorités ougandaises n’ont pas encore épinglé la source de l’éclosion, et elles n’ont pas non plus identifié le premier cas. Elles ont toutefois pu confirmer une éclosion d’Ebola, souche Soudan, plus tôt cette semaine, lors de tests effectués sur un jeune homme de 24 ans qui avait précédemment été soigné pour d’autres problèmes de santé, notamment le paludisme et une pneumonie.

Six autres personnes de la même région, dont trois enfants, sont mortes au début du mois de septembre après avoir succombé à ce que des dirigeants locaux ont qualifié de maladie étrange.

Aucun vaccin n’a encore fait ses preuves contre la souche Soudan d’Ebola, et il est « très essentiel en ce moment que nous prenions cette éclosion au sérieux, parce que nous ne disposons peut-être pas de l’avantage que nous avons acquis avec les contre-mesures médicales », a dit le docteur Patrick Otim, un épidémiologiste de l’OMS en Afrique.

L’Ebola se propage lors d’un contact avec les fluides corporels d’une personne malade ou avec des objets infectés. Il s’agit d’une fièvre hémorragique mortelle dont les symptômes incluent une fièvre, des vomissements, de la diarrhée, des douleurs musculaires et des hémorragies internes et externes.

Les scientifiques croient que la première victime lors d’une éclosion est infectée lors d’un contact avec un animal malade.

Une éclosion avait fait plus de 200 morts en Ouganda en 2000.