L'enquête sur l'écrasement d'un A321 de Metrojet en Égypte n'a déclenché aucune mesure technique de la part d'Airbus, a indiqué lundi un porte-parole du groupe à l'AFP, ce qui suggère que la sécurité de l'appareil n'est pas en cause.

«Compte tenu des retours de l'enquête, il n'a pas été constaté de dysfonctionnement (sur l'appareil) donc Airbus n'a pas envoyé d'AIT (Accident Information Transmission, une note d'alerte, ndlr)» à ses clients, a-t-il déclaré.

Une telle procédure aurait été impérative si un problème technique avait été constaté sur l'avion.

Le PDG d'Airbus Fabrice Brégier était allé dans le même sens dans un entretien sur la chaîne américaine CNBC à l'occasion du salon aéronautique de Dubaï, qui s'est ouvert dimanche.

«Au-delà de l'émotion et de la compassion après cette tragédie, je peux dire que jusque-là, ce qui nous revient de l'enquête n'a déclenché aucune action technique de notre part, concernant la flotte d'A321», a-t-il dit.

«Mais nous devons attendre les conclusions de l'enquête», a-t-il ajouté.

L'enquête n'a pas permis de tirer de conclusion définitive sur les causes de la catastrophe, mais une source proche du dossier a indiqué à l'AFP que l'analyse des deux boîtes noires, croisée avec des relevés sur les lieux de l'écrasement, permettait de «privilégier fortement» l'hypothèse d'un attentat à la bombe.

L'écrasement de l'Airbus de la compagnie russe Metrojet 23 minutes après son décollage de Charm el-Cheikh (Égypte) le 31 octobre a coûté la vie aux 224 personnes qui se trouvaient à bord.