Boko Haram a attaqué jeudi une cimenterie du groupe français Lafarge dans le nord-est du Nigeria, déjà prise pour cible par les islamistes en novembre dernier, mais aucune victime n'est à déplorer, selon des témoins.

Les hommes armés sont entrés dans la ville d'Ashaka, dans l'État de Gombe, en scandant «Allahu Akbar» (Dieu est grand) et en tirant dans tous les sens, après avoir été chassés de Bajoga, à cinq kilomètres de là, par les forces de l'ordre nigérianes, selon des témoins.

Sur la route d'Ashaka, les islamistes ont fait sauter un pont, pour empêcher les soldats d'accourir en renfort, ont raconté Babani Ashiru et Sani Dankani, deux habitants de Bajoga.

Dans la ville d'Ashaka, «ils se sont dirigés vers l'usine de ciment et ils y ont volé des véhicules», a déclaré à l'AFP Samail Adnan, un habitant.

«Quand nous avons entendu que (les islamistes) étaient à Bajoga, nous avons évacué l'usine», a déclaré un employé de la cimenterie sous couvert d'anonymat.

«Ils ont pris plusieurs véhicules 4x4, ils se sont aussi rendus dans la clinique de l'usine où ils ont volé une ambulance et des médicaments», a-t-il ajouté, avant de préciser que «personne n'a été blessé».

Début novembre, l'importante cimenterie du groupe Lafarge à Ashaka avait déjà été attaquée par les insurgés islamistes, mais le personnel avait pu être évacué.