Le gouvernement libyen a confirmé à Ottawa que le Canadien soupçonné d'avoir espionné une plateforme de forage de la pétrolière BP pour le compte des États-Unis était désormais libre de quitter le pays.

La porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Catherine Loubier, a annoncé que plus rien n'empêchait Douglas O'Reilly de rentrer chez lui.

Après l'avoir interrogé, les forces de sécurité l'avaient empêché de quitter son hôtel de Tripoli, la capitale.

Lundi, le quotidien Oea avait rapporté que l'homme avait été intercepté après une rencontre avec un diplomate américain soupçonné d'être un agent de la CIA.

Le quotidien citait un responsable non identifié de la sécurité libyenne.

Un porte-parole du gouvernement libyen rejoint par l'Associated Press avait pour sa part refusé de commenter à ce moment.

«La délégation canadienne à Tripoli travaille en étroite collaboration avec les autorités locales pour obtenir de l'information supplémentaire, et offre de l'assistance consulaire en cas de besoin», avait déclaré Pierre Florea, un porte-parole des Affaires étrangères.

Le quotidien identifiait l'homme comme étant Douglas O'Reilly, un archéologue qui aurait voulu prévenir BP de l'impact du projet sur des sites archéologiques.

Des entreprises américaines et européennes sont en concurrence pour des contrats libyens depuis que le pays a émergé de son isolement international, il y a près d'une décennie.

BP s'attend à démarrer les forages exploratoires plus tard cette année dans le golfe de Sirte, au large des côtes libyennes. La société établie à Londres a fait face à une opposition envers ses plans suite au déversement de pétrole dans le golfe du Mexique.

Depuis ce désastre environnemental, certains se demandent si les États méditérranéens sont équipés pour faire face à une fuite d'une telle ampleur.