Les ex-rebelles sudistes du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM) ont dénoncé dimanche des ratés à l'issue de la première journée des élections nationales et demandé une prolongation de quatre jours du scrutin.

«Nous avons recensé plusieurs irrégularités. Aujourd'hui est donc une journée perdue. Nous avons envoyé une plainte à la commission électorale dans laquelle nous demandons une prolongation du vote de trois à sept jours», a déclaré Samson Kwaje, directeur de campagne de Salva Kiir, chef du SPLM et président sortant du Sud-Soudan semi-autonome.

«Nous blâmons la commission électorale. Une enquête est nécessaire sur les personnes à l'origine de ces irrégularités», a ajouté le responsable lors d'une conférence de presse à Juba, capitale du Sud-Soudan.

Des bureaux de vote ont ouvert en retard, les listes d' électeurs contenaient des erreurs, des bulletins ont été transportés dans le mauvais bureaux de vote ou ont tout simplement disparus, a reproché M. Kwaje.

Les 16 millions d'électeurs soudanais ont commencé dimanche à voter pour leurs premières élections présidentielle, législatives et régionales multipartites depuis 1986 dans le pays dirigé depuis plus de 20 ans par M. Béchir, auteur d'un coup d'État soutenu par les islamistes.

Le scrutin est prévu sur trois jours, mais plusieurs bureaux de vote n'ont pas ouvert dimanche ou ont connu des problèmes techniques, ce qui pourrait forcer les autorités à prolonger la durée du scrutin.