Le ministère sierra-léonais des Mines a démenti vendredi les informations faisant état de 200 disparus dans l'éboulement d'une mine d'or dans la région de Bo, dans le sud du pays.

«Il n'y a aucune vérité dans cette histoire. Le ministre (des Mines) était là-bas, notre ingénieur des mines de la région était là-bas, la police était là-bas -«il n'y a rien», a affirmé à l'AFP le secrétaire permanent du ministère Umaru Wurie.

Un peu plus tôt dans la journée, des sources du ministère des Mines et de la police à Bo avaient fait état d'un éboulement dans une mine située dans la localité de Mongere, à 290 km de la capitale Freetown.

«La mine s'est effondrée... Jusqu'à 200 personnes qui étaient en train de creuser illégalement n'ont pas encore été retrouvées. Nous avons lancé une recherche pour fouiller les décombres», avait indiqué à l'AFP un policier de Bo, qui s'exprimait sous le couvert de l'anonymat.

Un responsable du ministère avait même précisé que les mineurs clandestins étaient en train de creuser à environ 12 mètres de profondeur lorsque «une paroi s'est effondrée et ils ont été piégés».

Un ancien mineur, qui affirmait avoir été témoin de la scène, avait assuré que des enfants mineurs avaient été victimes de l'accident dans cette mine, qui a officiellement été fermée il y a cinq ans.

Le président du conseil du district local n'a pas pu confirmer l'accident: «nous avons entendu cette histoire mais nous ne pouvons pas la vérifier. Nous allons envoyer une équipe demain (samedi)».

Les accidents impliquant des mineurs clandestins dans des mines abandonnées sont très fréquents en Afrique.

Ancienne colonie britannique d'Afrique de l'Ouest, la Sierra-Leone est un des pays les plus pauvres du monde malgré un sous-sol riche en diamants et en or.

Le pays se relève lentement d'une guerre civile longue de 10 ans (1991-2001).