Au moins dix-neuf civils ont été tués depuis le 17 décembre dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), où des villages ont été incendiés lors d'affrontements entre l'armée et des ex-rebelles congolais, a-t-on appris lundi de sources concordantes.

Entre le 17 et le 18 décembre, 15 civils issus de trois familles, dont des femmes et des enfants, ont été tués dans des villages du territoire de Masisi, dans la Province du Nord-Kivu, a indiqué à l'AFP un élu de la région, le député Nephtali Nkizinkiko.

Ces tueries ont eu lieu alors que des soldats des Forces armées de la RDC (FARDC) pourchassaient des déserteurs issus de l'ex-rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), récemment intégrés au sein des FARDC, a ajouté M. Nkizinkiko.

D'autres villageois, dont le nombre n'a pas été précisé par l'élu, ont disparu depuis ces affrontements.

Contactée au téléphone par l'AFP, une autre élue locale a affirmé qu'au moins «quatre personnes (avaient) été tuées par les déserteurs dans des villages du territoire de Masisi» pendant le week-end de Noël.

«Ils coupent les routes aux passants et extorquent leurs biens», a souligné cette source sous couvert d'anonymat.

Début décembre, plus de 150 ex-rebelles du CNDP, menés par le colonel Emmanuel Sengiyumva avaient déserté les rangs des FARDC, pour une destination jusqu'ici inconnue.

Depuis, ils ont multiplié des attaques contre l'armée ou des civils dans cette région frontalière avec le Rwanda et où sévissent plusieurs groupes armés.