Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et le Conseil de sécurité ont condamné l'attentat-suicide commis jeudi à Mogadiscio, qui a tué au moins 19 personnes dont trois ministres.

«Le secrétaire général condamne l'attentat-suicide commis aujourd'hui lors d'une cérémonie de remise de diplômes à des étudiants en médecine à Mogadiscio (...) qui aurait dû être un événement d'espoir pour la Somalie», a déclaré son service de presse dans un communiqué.

«Cet attentat ne peut que renforcer la détermination du gouvernement et du peuple somaliens et de leurs partenaires à poursuivre leurs efforts pour combattre le terrorisme», a-t-il ajouté.

«Il souligne combien il est urgent pour la communauté internationale d'accélérer l'apport effectif de l'aide promise aux institutions sécuritaires de la Somalie ainsi qu'à la Mission de l'Union africaine en Somalie (Amisom)».

Le Conseil de sécurité a lui aussi «condamné de la façon la plus énergique» cet «attentat terroriste», dans une déclaration lue en séance par son président en décembre, l'ambassadeur du Burkina Faso, Michel Kafando.

«Cet attentat criminel a visé des personnes déterminées à créer un avenir pacifique, stable et prospère pour le peuple somalien», déplore le Conseil qui demande une enquête, afin que «les auteurs de cet attentat soient rapidement traduits en justice».

Le Conseil réitère son soutien au gouvernement de transition somalien (TFG) et au processus de paix de Djibouti.

Au moins 19 personnes, en majorité des étudiants, ainsi que trois ministres du TFG et deux journalistes locaux, ont été tuées jeudi dans un attentat-suicide à Mogadiscio lors d'une cérémonie de remise de diplômes à des étudiants.

L'attaque, qui a fait en outre plus de 60 blessés, a eu lieu dans la matinée à l'hôtel Shamo, dans la petite partie de la capitale somalienne encore sous contrôle du gouvernement.

Soutenu à bout de bras par la communauté internationale, le TFG du président cheikh Sharif Ahmed (au pouvoir depuis janvier 2009) ne contrôle que quelques quartiers de la capitale, avec le soutien des 5 300 soldats de l'Amisom, face aux insurgés shebab et du Hezb al-Islam.

Les membres du TFG sont régulièrement la cible d'attentats menés par ces insurgés islamistes, en particulier des shebab, qui se réclament d'Al-Qaïda et de son idéologie du jihad mondial.