Le chef de la branche dure de l'opposition somalienne, l'islamiste Hassan Dahir Aweys, a déclaré mardi à l'AFP qu'il souhaite la libération «immédiate» de tous les navires capturés par les pirates somaliens.

«Nous appelons à la libération immédiate de tous les bateaux internationaux capturés par les pirates somaliens, les pirates constituent une menace pour la paix et le commerce international», a-t-il déclaré par téléphone depuis Asmara, capitale de l'Erythrée, où il est réfugié.

«Il est tellement douloureux de voir la Somalie prise en otage entre l'occupation coloniale de l'Ethiopie et des pirates fous», a-t-il ajouté.

«Nous sommes la seule force qui peut éliminer la piraterie dans les eaux somaliennes mais le monde refuse de nous donner une opportunité de diriger la Somalie malgré la volonté de la majorité des Somaliens», a-t-il ajouté.

Hassan Dahir Aweys est l'un des chefs de l'Alliance pour une nouvelle libération de la Somalie (ARS, tendance extrémiste, basée à Asmara). Il est recherché par Washington pour ses liens présumés avec le réseau Al-Qaïda.

«Nous sommes la seule force qui peut éliminer la piraterie dans les eaux somaliennes mais le monde refuse de nous donner une opportunité de diriger la Somalie malgré la volonté de la majorité des Somaliens», a-t-il ajouté, affirmant être en mesure de parler aux «gangs de pirates et d'être le médiateur pour la libération des navires» capturés dans le golfe d'Aden et l'océan Indien.

Il était l'un des dirigeants des Tribunaux islamiques qui ont pris le pouvoir à Mogadiscio et dans une partie de la Somalie pendant six mois en 2006, avant d'être chassés par les forces éthiopiennes qui soutiennent le gouvernement somalien de transition.

Pendant cette période, les tribunaux islamiques avaient réussi à arrêter en grande partie les actes de piraterie par la force.

«La piraterie est l'un des résultats du désordre» dans ce pays en guerre civile depuis 1991, a souligné cheikh Aweys.

Il a enfin repproché à la communauté internationale de «traiter avec les pirates comme s'ils étaient des représentants d'agence internationales légitimes».

Les attaques de pirates se poursuivent malgré la présence dans le golfe d'Aden de forces navales internationales censées protéger l'une des principales routes maritimes du commerce mondial.