Des morts en lever de rideau
Le camp 2, à 6400 mètres d’altitude. C’est là qu’un alpiniste américain âgé de 69 ans a perdu la vie, le 1er mai dernier, le premier décès de la saison d’un grimpeur étranger sur l’Everest. L’ascension, dangereuse, s’effectue généralement au printemps, entre la mi-avril et la fin du mois de mai. Déjà, au mois d’avril dernier, trois guides népalais (qui veillent à la logistique et à la sécurité des alpinistes étrangers) sont morts après avoir été frappés par une masse de neige et entraînés au fond d’une crevasse. Ils étaient en train de traverser la dangereuse cascade de glace du Khumbu. Les guides népalais, habituellement des sherpas venus des vallées voisines, comptent pour environ un tiers des morts sur l’Everest.
466
C’est le nombre de permis qu’a déjà délivrés le Népal pour l’ascension de l’Everest cette saison. Comme la plupart des alpinistes doivent être accompagnés d’un guide, plus de 900 personnes tenteront d’atteindre le sommet. Pour les experts, le grand nombre de grimpeurs accentue le risque d’accidents mortels. En 2019, au moins quatre des onze décès survenus sur la montagne ont été attribués aux conséquences néfastes de la foule. Depuis le début de l’histoire, plus de 300 personnes y ont trouvé la mort, selon la base de données Himalayan.
L’Everest et ses camps
À 8849 mètres d’altitude, l’Everest est le plus haut sommet du monde. Deux voies principales permettent d’atteindre le sommet : l’arête sud-est par le Népal et l’arête nord-est par le Tibet. Coup d’œil sur les différentes étapes de l’ascension.
1953
Si la première expédition a été lancée en 1921 par les Britanniques, il a fallu attendre 32 ans, en 1953, pour que des alpinistes, le Néo-Zélandais Edmund Hillary et son guide népalais Tenzing Norgay, parviennent enfin sur le « toit du monde ». En 1924, l’alpiniste britannique George Mallory a tenté de réaliser l’exploit, mais a péri durant sa tentative. Il a été aperçu pour la dernière fois sur la crête nord de l’Everest, progressant vers le sommet. Encore à ce jour, aucune preuve ne permet de déterminer s’il l’a véritablement conquis.
De 60 000 à 265 000 $
Rien pour stopper les grimpeurs, le coût de l’ascension varie de 60 000 à 265 000 $ CAN, selon les services recherchés. Parmi ceux-ci : le permis officiel d’une quinzaine de milliers de dollars, le voyage, l’assurance, les équipements, le matériel et, bien sûr, les précieux guides. Selon Pasang Sherpa de Pioneer Adventures, les coûts ont augmenté ces dernières années puisque les alpinistes recherchent une expérience optimale. La preuve, au camp de base, les alpinistes peuvent désormais profiter d’une connexion WiFi pour rester en contact avec leurs proches…