«Ils parlent de la privation de sommeil. À ce compte-là, je me soumets à la torture en briguant la présidence des États-Unis», a ironisé Rudy Giuliani récemment. Un allié de John McCain n'a pas trouvé la blague drôle et réclame des excuses de l'ancien maire de New York. «Son hyperbole est un affront à tous les anciens combattants qui ont été vraiment torturés», a déclaré le major à la retraite Paul Chevalier, qui est président de la campagne de McCain au New Hampshire.

Torturé lors de la guerre du Vietnam, McCain a déjà critiqué Giuliani pour avoir prétendu que le supplice de la baignoire n'était pas toujours une forme de torture («Ça dépend qui le fait», a-t-il dit). Rudy s'est même vanté d'avoir utilisé des méthodes d'interrogatoire musclées contre les membres de la mafia new-yorkaise, une assertion démentie par un ancien collègue.

Notons que McCain n'a pas à donner de leçon à quiconque sur les blagues douteuses. N'a-t-il pas déjà chanté Bomb, bomb Iran sur les airs d'une chanson classique des Beach Boys?