Cela ne s'est jamais vu : à moins de deux semaines du vote, un candidat majeur à la présidence des États-Unis interrompt sa campagne pendant 36 heures pour se rendre au chevet de sa grand-mère gravement malade. Le drame, qui est celui de Barack Obama, est personnel, mais il aura un impact politique certain. Mais quel impact au juste? Le New York Times a posé la question à quelques experts. Je retiens la réponse de Stephen Hess, spécialiste de la présidence à l'institut Brookings, selon lequel la visite en Hawaii du candidat démocrate pourrait l'humaniser davantage :

«On dit qu'il est trop mécanique, trop détaché, et voici qu'il fait quelque chose de terriblement humain. Ce n'est pas planifié par ses stratèges. Il a expliqué dans son livre qu'elle était très importante pour lui. On peut penser au scénario inverse et demander : et s'il n'était pas allé? C'est une chose affreuse à dire, mais c'est un plus sur le plan politique. Les gens de l'Ohio ont également des grands-mères.»

(Photo Reuters)