Il y a cinq mois, le vice-président Joseph Biden s'est rendu à St. Cloud, au Minnesota, pour vanter le travail du constructeur d'autobus New Flyer, qui a reçu une portion du 8,4 milliards de dollars consacrés au transport en commun dans le plan de relance économique du président Barack Obama. Il y a un mois, cet «exemple de l'avenir», pour employer les mots de Biden, a commencé à licencier 320 employés, soit 13% de son personnel, à la suite de la décision de la ville de Chicago d'abandonner son projet d'acheter 140 des 198 autobus hybrides qu'elle avait commandés à l'entreprise. La ville, qui a utilisé une portion de l'argent qu'elle a reçu dans le cadre du plan de relance pour acheter les autobus, a mis cette décision sur le compte des coupures budgétaires de l'État.

Selon l'économiste Dean Baker, il ne fait pas de doute que le plan de relance a aidé les États américains, mais les coupures budgétaires et les hausses d'impôts au niveau local menacent de réduire ou d'annuler cet impact positif. On peut lire ici les détails de cette histoire qui fait surface au lendemain de l'annonce des dernières données de l'emploi aux États-Unis, où le taux de chômage a atteint 9,7% en août, son niveau le plus élevé depuis juin 1983. La seule bonne nouvelle - l'économie américaine a perdu un total net de 216 000 emplois, le plus petit nombre depuis un an - semble confirmer la thèse d'une reprise sans création d'emplois.

(Photo La Maison-Blanche)