Le New York Times fait état dans cet article des résultats contestés du premier tour des élections législatives en Egypte, qui a eu lieu le 28 novembre. Les Frères musulmans, qui avaient enlevé 88 sièges lors des élections de 2005, n'ont pas remporté un seul siège dimanche. La confrérie islamiste n'aura qu'une vingtaine de candidats présents au deuxième tour le 5 décembre.

Comme les partis de l'opposition laïque, qui n'ont remporté que six sièges au total, les Frères musulmans ont dénoncé ce premier tour marqué par des violences et des accusations de fraude. La Maison-Blanche s'est pour sa part déclaré «déçue» par le déroulement du scrutin, qui a permis au parti au pouvoir, le PND, d'arriver en tête avec 150 sièges sur 508.

Selon le Times, les résultats du premier tour des législatives égyptiennes illustrent la détermination du parti du président Hosni Moubarak d'affaiblir la représentation parlementaire de l'opposition, et particulièrement celle des Frères musulmans, avant l'élection présidentielle de 2011. Ces résultats ont surpris plusieurs observateurs pourtant habitués aux fraudes électorales à l'égyptienne. Je cite la déclaration d'Hisham Kassem, directeur d'un quotidien réformiste :

«Au moins, soyez créatifs dans la façon dont vous truquez les élections. Je m'attendais à quelques sièges de plus pour l'opposition. Rien ne peut m'étonner maintenant.»

(Photo Reuters)