Après avoir refusé de négocier la mise en place d'un gouvernement de transition avec les autorités égyptiennes, les Frères musulmans ont fait volte-face et accepté de participer aux consultations qu'entamera aujourd'hui le vice-président Omar Soulaimane, comme on peut le lire dans cet article du Washington Post. Un représentant de Mohamed ElBaradeï, ancien directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique et prix Nobel de la paix, sera également présent aux côtés d'autres personnalités des mondes politiques et juridique.

Tout comme ElBaradei, les Frères musulmans, le groupe le plus structuré de l'opposition, avaient jusqu'ici posé comme condition à leur participation à des négociations le départ de Hosni Moubarak. Un porte-parole a justifié ainsi le revirement :

«Nous avons décidé de nous engager dans un cycle de dialogue pour évaluer le sérieux des autorités en ce qui concerne les revendications de la population et leur volonté d'y répondre.»

Les Frères musulmans est un mouvement officiellement interdit en Égypte mais toléré dans les faits.

(Photo Reuters)