Agressif. Direct. Passionné. Ces mots que l'on retrouve aujourd'hui dans les comptes rendus et les éditoriaux du New York Times et du Washington Post donnent à entendre que Barack Obama, au plus bas dans les sondages, a abandonné sa position défensive face aux républicains hier soir lors de son discours devant le Congrès dont on peut voir des faits saillants dans le clip ci-dessus.

En présentant un plan plus coûteux que prévu - 447 milliards de dollars - pour relancer l'emploi et la croissance, le président a énuméré une série de mesures qui ont été approuvées par le passé tant par les démocrates que par les républicains. Pour compenser le coût des réductions d'impôts et des dépenses d'infrastructures proposées, entre autres, il a promis de présenter le 19 septembre un plan détaillé de baisse du déficit budgétaire.

Je cite quelques-unes des déclarations du président au sujet de son plan, dont la mesure la plus importante consiste en une extension des exonérations de charges salariales et patronales pour un montant de 240 milliards de dollars :

«Cela donnera un électrochoc à une économie qui a calé, donnera confiance aux entreprises sur le fait que si elles investissent et embauchent, il y aura des clients pour leurs produits et leurs services.» (...)

«Je sais que certains d'entre vous avez fait la promesse de ne jamais hausser les impôts de quiconque tant que vous vivrez. Ce n'est pas le moment de faire une exception et de hausser les impôts de la classe moyenne, ce qui est la raison pour laqulle vous devez adopter ce plan immédiatement.» (...)

«Les habitants de notre pays travaillent dur pour faire face à leurs responsabilités. La question ce soir est de savoir si nous ferons face aux nôtres. La question est de savoir, si face à une crise nationale en cours, nous pouvons mettre un terme au cirque politique et faire quelque chose de concret pour aider l'économie.» (...)

Le chef de la majorité républicaine à la Chambre des représentants Eric Cantor s'est dit prêt à discuter l'extension des exonérations des charges salariales et patronales. Il a cependant critiqué le fait que le président n'a pas détaillé la façon dont il entend financer son plan.

La représentante Michele Bachmann s'est offusquée de son côté du fait que le président a qualifié le Congrès de «cirque».

Le blogueur Andrew Sullivan regroupe ici les réactions de plusieurs collègues américains.