Plus de 100 000. Des dizaines de milliers. Des milliers. Comme le démontre le clip qui coiffe ce billet, le nombre d'emplois que Mitt Romney prétend avoir créés à la tête de la société d'investissement Bain Capital ne cesse de diminuer.

Mais cette question n'est peut-être pas la plus importante dans la controverse autour de Bain Capital, comme le laisse entendre le New York Post, un journal conservateur, dans cet article, qui dresse la liste des profits mirobolants réalisés par Bain Capital grâce à des investissements dans des compagnies qui ont fait banqueroute.

«Il n'y a pas de doute (que Romney) a fait une fortune avec des entreprises qu'il a détruites», écrit le Post. Comment le fondateur de Bain Capital peut-il expliquer ou justifier une telle chose? Il est évident que les démocrates soulèveront cette question si l'ancien gouverneur du Massachusetts remporte l'investiture républicaine pour la présidence.

En attendant, Romney défend sa feuille de route à la tête de Bain Capital dans une nouvelle pub qui ne répond pas à cette question cruciale :

P.S. : Je un cite un extrait d'une dépêche de l'AFP sur la réaction du camp Obama à la pub de Romney :

Mme Cutter accuse le candidat à l'investiture républicaine d'avoir, quand il dirigeait Bain Capital dans les années 1980 et 1990, utilisé l'argent de riches investisseurs pour prendre le contrôle d'entreprises en faillite et d'avoir dépouillé ces dernières, mettant de nombreux employés au chômage avant de revendre les actifs au prix fort.

«La crise économique et les inégalités de revenus sont en grande partie dues aux quelques personnes qui font passer les profits avant les gens», écrit Mme Cutter.

Elle accuse M. Romney d'avoir fermé plus de 1000 usines, magasins et bureaux, réduisant les salaires, avantages sociaux et retraites des employés, et d'avoir, tout en gagnant des millions de dollars, délocalisé à l'étranger des emplois américains.