Coïncidence intéressante : le jour même où le documentaire de Léa Pool L'industrie du ruban rose prend l'affice au Québec, la Fondation Susan G. Komen for the Cure, à qui l'on doit d'avoir introduit le premier ruban rose comme symbole de la lutte contre le cancer du sein, est aujourd'hui engagée dans une furieuse opération de damage control aux États-Unis.

Cette opération fait suite à la décision de la toute-puissante fondation de mettre fin à sa contribution financière au programme de dépistage de cancer du sein de l'organisation Planned Parenthood, qui offre également des services liés à la limitation volontaire des naissances, y compris des avortements. Les critiques de la fondation, des hommes et surtout des femmes qui se sont notamment exprimés sur Twitter, Facebook et Tumblr, ont accusé la fondation de céder aux pressions de groupes et politiciens conservateurs, dont l'objectif n'est pas la lutte contre le cancer du sein mais l'avortement.

À New York, le maire de New York, Michael Bloomberg, n'a pas seulement reproché à la fondation de laisser la «politique» prendre le dessus sur la santé des femmes, il a également promis un don de 250 000$ à Planned Parenthood.

Résultat : ce matin, la fondation Komen a renversé sa décision et promis de poursuivre son financement du programme de Planned Parenthood. Elle s'est également excusée auprès «du public américain pour des décisions récentes qui mettent en doute notre engagement dans notre mission pour sauver la vie des femmes».