La démocrate Nina Turner, qui siège au Sénat de l'État d'Ohio, a déposé aujourd'hui un projet de loi destiné à protéger les hommes contre les risques associés aux médicaments contre l'impuissance. Son initiative, qui s'appuie sur une recommandation de la FDA (Food and Drugs Administration), obligerait ces messieurs à passer chez un psy avant d'obtenir une ordonnance pour acheter du Viagra ou du Cialis, histoire de bien s'assurer que leur problème n'est pas d'ordre psychologique.

Comme elle l'explique dans cet article, Turner veut ainsi rendre la monnaie de la pièce à tous les parlementaires mâles, à Washington et dans plusieurs États américains, qui ont consacré temps et énergie récemment à adopter des projets de loi restreignant le droit des femmes à la contraception ou à l'avortement.

Une parlementaire de Virginie avait entrepris une démarche semblable à celle de la sénatrice pour protester contre un projet de loi obligeant une femme à procéder à une échographie avant un avortement.

Je cite une déclaration de Turner (merci à caminomtl pour la traduction) :

«Le fait que les législateurs et candidats aient décidé que l'appareil reproducteur de la femme est le premier enjeu national est absolument inadmissible. Ces derniers ont un réel problème. Ce pays a de réels problèmes, mais au lieu d'y faire face, le discours public est centré sur la réglementation de l'utérus de la femme.»