Il y a deux semaines, Richard Grenell est devenu le porte-parole de Mitt Romney pour les questions de sécurité nationale. Plusieurs commentateurs ont interprété la nomination de cet ancien directeur des communications de la mission américaine auprès de l'ONU comme un message de tolérance de la part du candidat républicain. Car Grenell est ouvertement gai.

Or Grenell a annoncé aujourd'hui sa démission, mettant sa décision sur le compte de «discussions hyper-partisanes sur des questions personnelles».

Il faut savoir que des groupes et des commentateurs conservateurs ont réagi négativement à la nomination de Grenell, comme on peut le lire dans ce billet publié dans un blogue du Washington Post. Je cite notamment le commentaire d'un collaborateur de l'hebdomadaire National Review :

«Supposons que Barack Obama se prononce - comme le souhaiterait Grenell - en faveur du mariage gai à l'occasion de son discours d'investiture à la convention du Parti démocrate. Combien de temps Richard Grenell mettrait-il avant d'abandonner le camp Romney pour passer dans celui d'Obama?»

Il semble également que Grenell n'ait pas apprécié que le camp Romney lui ait demandé de garder le silence au même moment où une question touchant à son expertise - la mort d'Oussama ben Laden - occupe l'avant-scène aux États-Unis.