Depuis le début de sa carrière politique, Mitt Romney a souvent été accusé par ses adversaires, dont Barack Obama, d'avoir contribué indirectement au phénomène de la délocalisation. Ces derniers lui ont notamment reproché d'avoir conclu des ententes qui ont mené à la disparition d'emplois aux États-Unis à l'époque où il était à la tête de la société d'investissement Bain Capital.

Or le Washington Post a obtenu des documents lui permettant d'affirmer aujourd'hui dans cet article que Romney et sa société ont investi dans plusieurs compagnies spécialisées dans le transfert d'emplois occupés par des Américains dans des pays de main d'oeuvre bon marché comme la Chine et l'Inde.

Romney et son entourage ont refusé de répondre aux questions du Post sur ces investissements réalisés de 1993 à 1999. Dans ses discours, l'ancien gouverneur du Massachusetts évoque souvent son expérience à la tête de Bain Capital pour convaincre les électeurs qu'il sait non seulement comment créer des emplois mais aussi comment défendre les intérêts économiques des États-Unis face à des pays comme la Chine.