Pourquoi les gouvernements voudraient-ils s'assurer que leurs citoyens jouissent d'une couverture médicale? Parce qu'une telle couverture réduit notamment les coûts associés au traitement des personnes non assurées qui se présentent aux urgences des hôpitaux.

Ce raisonnement constitue un des fondements de la réforme de la santé promulguée au Massachusetts par Mitt Romney. Or l'ancien gouverneur de cet État a renié hier ce fondement en fournissant cette réponse à une question de 60 Minutes sur le rôle du gouvernement fédéral à l'égard des quelque 50 millions d'Américains non assurés :

«Nous fournissons des soins aux gens qui n'ont pas d'assurance. Si quelqu'un a un infarctus, il ne meurt pas seul dans son appartement. Nous l'emportons dans une ambulance et le conduisons à l'hôpital, et nous lui donnons des soins. Et les États ont des façons différentes de fournir ces soins.»

Comme on peut le constater dans cet extrait de l'émission Morning Joe, cette position contredit une déclaration faite par Mitt Romney en 2010 sur le bien-fondé d'une couverture universelle :